Sa faisabilité et son impact clinique ont été appréciés dans le cadre d’une étude prospective ouverte dans laquelle ont été inclus 9 patients atteints d’une BPCO sévère stable (stade III de la Société de Pneumologie de Langue Française). L’âge moyen des participants était de 64+/6 ans et le VEMS moyen de 24 %. Un programme de réhabilitation à l’exercice a été instauré pendant 8 semaines. La tolérance à l’effort a été évaluée au moyen d’un test réalisé sur bicyclette ergométrique. La surveillance clinique et paraclinique au cours de ce dernier a reposé sur les critères suivants : saturation en oxygène, fréquence cardiaque, dyspnée (échelle visuelle analogique) et fréquence respiratoire.
Le recours à la VNI pendant le réentraînement physique a permis de réaliser le programme dans sa totalité, soit 40 séances. Au terme de celui-ci, une amélioration fonctionnelle significative a été observée et corroborée par les critères suivants :
1) distance parcourue (p<0,01) ;
2) diminution de la dyspnée (p<0,02) ; 3) amélioration de la qualité de vie (p<0,008). En revanche, les paramètres fonctionnels respiratoires n’étaient pas modifiés de manière significative, qu’il s’agisse de la capacité inspiratoire, de la pression inspiratoire maximale ou encore de la gazométrie artérielle.
Deux ans après la mise en route de ce programme, 8 des 9 participants sont en vie et 5 d’entre eux poursuivent ce réentraînement à l’exercice.
La VNI au cours des BPCO sévères semble s’avérer bénéfique. Elle permet de réaliser un programme de réhabilitation à l’exercice dans sa totalité. Elle améliore significativement la dyspnée et la qualité de vie, tout en augmentant les performances physiques.
Dr Catherine Watkins