Second prix des « Best Abstracts en oncologie » du 28th Annual EAU Congress, l’article de Prasanna Sooriakumaran (Un. Karolinska, Stockolm) ne manque pas d’interpeller. Ont été analysées les données concernant 34 315 patients traités en première intention par chirurgie (n = 21 533) ou par radiothérapie (n = 12 982) pour cancer de la prostate. Les patients ont été classés selon le type du cancer (localisé à bas risque ; localisé à risque intermédiaire, localisé à risque élevé et non localisé [T3-4, N+,M+, PSA > 50], selon leur âge (< 65 ans, 65-74 ans, > 75 ans) et les comorbidités associées. L’équipe a conclu en la supériorité de la chirurgie (en se basant sur la mortalité liée au cancer de prostate), pour la majorité des hommes ayant un cancer de prostate localisé (maladie à risque bas ou intermédiaire, patients plus jeunes et ceux ayant moins de comorbidités). La radiothérapie est au moins équivalente à la chirurgie lorsque le cancer est à un stade non localisé, et elle est supérieure à la chirurgie seulement chez les patients âgés de 65 à 74 ans ayant un cancer non localisé.
Dr Dominique-Jean Bouilliez