Cancer du sein de stade précoce : booster paie !

L’EORTC a mis voici plusieurs années en route une étude portant au départ sur 5 318 patientes avec cancer du sein de stade précoce pour étudier l’intérêt d’une stimulation par une dose de 16 Gy « boost « (n = 2 661) ou non (n = 2 657), suivie d’une radiothérapie mammaire totale classique à 50 Gy après complète excision de la tumeur et conservation du sein. Les résultats à 10 ans qui portaient sur 1 616 patientes ont montré que si le jeune âge et la présence d’un carcinome canalaire de haut grade (mais pas le statut de la marge d’incision) étaient des facteurs de risque importants de récidive locale, ces facteurs de risque disparaissent lorsqu’un ‘boost’ de 16Gy est administré. Les résultats à 20 ans présentés par Conny Vrieling (Suisse) montrent que ce boost fait passer l’incidence des récidives à 20 ans de 24 % à 15 % chez les femmes de moins de 50 ans (HR = 0,51 ; p = 0,002). La même remarque vaut en présence de carcinome canalaire (de 22 % à 14 %, HR = 0,47 ; p < 0,001), tandis qu’en cas de combinaison des deux facteurs (âge < 50 ans et carcinome canalaire), l’incidence passe de 38 % à 9 % (HR = 0,21 ; p = 0,002). Enfin, l’analyse des courbes montre que c’est au cours des 5 premières années que le risque est le plus important.

Dr Dominique-Jean Bouilliez

Référence
Vrieling C et coll. : The impact of pathological factors on long-term local control in the EORTC boost no-boost trial. ESMO 2015. Presidential session III. European cancer congress (Vienne, Autriche) : 25-29 septembre 2015.

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