Cancer du sein : rassurer les patientes, un processus complexe

Une étude américaine a cherché à connaître l’impact des paroles rassurantes dites aux femmes atteintes d’un cancer du sein « à faible risque ». Cette étude a été conduite sur Internet auprès de 646 patientes atteintes de cancer du sein, dont 323 cancers invasifs « locaux » ou « régionaux » et 323 carcinomes canalaires in situ. Il a été expliqué à 32 et 62 % des femmes ayant un cancer invasif ou in situ respectivement qu’elles avaient un « bon cancer ». 59 % des patientes ayant écouté ces paroles rassurantes se sont senties modérément à fortement rassurées, tandis que 29 % d’entre elles ne se sont senties rassurées que de façon minime. En outre, l’analyse poussée révèle, chez ces patientes, dans des proportions allant de 20 à 45 %, des sentiments de solitude extrême, de détresse, de peur, et de culpabilité. Par ailleurs, chez les femmes ayant un carcinome canalaire in situ, le message de « bon cancer »  s’est avéré, associé à un accroissement du niveau d’inquiétude quant à la récidive, après ajustements sur l’âge, le temps écoulé depuis le diagnostic, le traitement chirurgical et l’état de santé mentale,.

Dr Claudine Goldgewicht

Référence
Griggs JJ et coll. : Unexpected effects of reassurance in women with low-risk breast cancer. 30th Annual San Antonio breast cancer symposium :13-16 décembre 2007.

Copyright

Réagir

Vos réactions

Soyez le premier à réagir !

Les réactions aux articles sont réservées aux professionnels de santé inscrits
Elles ne seront publiées sur le site qu’après modération par la rédaction (avec un délai de quelques heures à 48 heures). Sauf exception, les réactions sont publiées avec la signature de leur auteur.

Réagir à cet article