Cancer en Europe : des disparités importantes

EUROCARE-5 a recensé les données de plus de 22 millions de patients européens pour lesquels un diagnostic de cancer a été posé entre 1978 et 2007 et évalué l’évolution au fil du temps de la survie à 5 ans de ces patients dans 30 pays européens.

La France fait partie des ‘bons élèves’ avec un taux de survie médian situé dans la tranche la plus élevée et une amélioration significative (bien qu’encore insuffisante) de la survie avec les années.

Cela dit, c’est sans surprise qu’on a pu constater une forte disparité selon les régions au profit de l’Europe Septentrionale et de l’Europe de l’Ouest, avec quelques surprises cependant notamment au Danemark et en Grande-Bretagne. « Les résultats peu satisfaisants observés semblent à mettre en parallèle avec la faiblesse relative de l’investissement en soins de santé dans ces pays », remarque Milena Sant (Milan, Italie).

Sans surprise également, la survie à 5 ans dépend de l’organe atteint avec 80-90 % de survie pour le testicule, la thyroïde, le mélanome, la prostate, la maladie de Hodgkin et le sein chez la femme, et une survie à 5 ans proche de 10 % voire moins pour le poumon, le foie, l’œsophage et le pancréas. Enfin, entre 1999-2001 et 2005-2007, la plus grande amélioration de survie a été observée pour la leucémie myéloïde chronique, le cancer de la prostate et le cancer du rectum.

Dr Dominique-Jean Bouilliez

Référence
Sant M et coll. : Is Europe doing better in cancer care since the 90s? The latest findings from the EUROCARE-5 study. European cancer congress (Vienne, Autriche) : 25-29 septembre 2015.

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