CARDIOLOGIE INTERVENTIONNELLE : "SIMPSON" CONTRE CALCIFICATIONS

L'athérectomie coronaire, conçue par John Simpson, permet l'ablation de tissu athéroscléreux, ce qui agrandit la lumière de la coronaire sténosée.

Elle a été critiquée à ses débuts, en raison de son fort taux de resténose, atteignant 40 à 50% à 6 mois.

R.F. Fishman et coll, du Beth Israel Hospital de Boston (USA), ont colligé les dossiers de 190 patients qui ont subi en tout 225 procédures de type athérectomie, entre 1988 et 1991.

Il faut remarquer que 90% des sténoses ainsi traitées avaient été considérées comme incompatibles avec une angioplastie classique en raison du caractère excentré de la sténose, de la localisation ostiale, ou de l'existence de calcifications. Malgré cela, l'athérectomie a été possible sur 91% des lésions.

Une angioplastie par ballonnet a été effectuée avec succès dans 7% des cas, lorsque l'athérectomie n'a pas été possible. Il n'y a eu ni décès, ni infarctus avec onde Q et un pontage en urgence n'a été necessaire que dans un cas.

Inégalité face à la resténose

Une coronarographie a été pratiquée 6 mois après chez 77% des patients et a révélé un taux de resténose de 32%. Le taux de resténose a été inférieur chez certains types de patients : taux de cholestérol inférieur à 2 g/l, infarctus récent, lumière coronarienne plus large après l'athérectomie.

La mortalité à un an a été de 2%, puis s'est établie à 5% par an au cours des deux années consécutives.

A quand la barre en dessous des 30% ?

Il s'avère donc que l'athérectomie par la méthode de Simpson est une méthode utile, en particulier pour les lésions qui se prêtent mal à l'angioplastie classique par ballonnet.

On peut remarquer que le taux relativement modeste (77%) de patients recoronarographiés à 6 mois laisse supposer que certains ont pu être pris en charge par ailleurs, et qu'un taux de resténose de 32% est comparable à celui observé après angioplastie. Quand franchira-t-on la barre des 30% de resténose ?

 

Fishman R.F. et coll. : "Long-term results of directional coronary atherectomy : predictors of restenosis". J. Am. Coll. Cardiol., 1992 ; 20 : 1101-1110.

Tiré à part : Donald S. Baim, MD, Cardiovascular division, Beth Israel Hospital, 330 Brookline Avenue, Boston, Massachussetts, 02215.

André Marquand

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