Ces malades qui nous gouverneront

Paris, le vendredi 14 avril 2017 - Les Français demeurent marqués par les maladies qui ont frappé, durant leurs mandats,  François Mitterrand, Georges Pompidou et dans une moindre mesure Jacques Chirac, qu’elles aient eu, ou non, des répercussions sur l’exercice de la fonction présidentielle. A 9 jours du premier tour, nos confrères du Quotidien du médecin sont allés interrogés les candidats sur leur santé et la communication qui en sera faite une fois à l’Elysée.

La santé du président : mais quel président ?

Les trois candidats les plus à gauche de l’échiquier déclarent accorder une importance moindre à cette thématique étant tous favorables à un président de la République moins prépondérant.

Ainsi, pour Nathalie Arthaud, qui se dit favorable à la transparence, cette question n’est pour elle pas très pertinente, puisqu’elle souhaite remplacer le président de la République par une « direction collective et réellement démocratique ».

De même Philippe Poutou, se refuse à participer « au petit jeu des autres candidats qui vous font des promesses une main sur le cœur, à ce sujet comme sur tous les autres », voulant en finir avec « l’hyper-présidence ».

Le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, quant à lui n’envisage de faire état d’une maladie que pour le cas où elle pourrait avoir des répercussions sur l’exercice du pouvoir. Mais, devançant la « fin de la monarchie présidentielle » qu’il appelle de ses vœux, il défend qu’à  l’avenir ce genre de question aura beaucoup moins d’importance.

La transparence : oui, mais…

Nicolas Dupont-Aignan, avance ne pas être « un adepte de l’idéologie de la transparence intégrale ». Prenant en exemple les bulletins de santé mensongers de François Mitterrand il explique : « c’est la preuve qu’il faut être circonspect en la matière et ne pas s’imaginer qu’une apparente transparence puisse apporter des garanties d’information vraie ». Il propose de se soumettre à l’examen d’un collège de médecins, qui transmettra ensuite ses conclusions aux présidents des deux chambres et du conseil constitutionnel.

Semble-t-il pas plus aficionados de la transparence totale, Marine Le Pen concède qu’elle prendrait soin de communiquer si elle était atteinte d’une maladie grave.

Enfin, pour Emmanuel Macron il est normal que les Français soient informés sur ces sujets, mais « dans des proportions raisonnables ».  Il souhaite ainsi que soit préservé le secret médical tout en affirmant qu’il ne manquerait pas de faire savoir s’il était atteint d’une pathologie potentiellement incapacitante.

Plus transparent que moi…tu meurs !

François Asselineau se déclare pour la transparence sur ces questions et il s’engage, comme François Mitterrand en son temps à « publier des bulletins de santé semestriels ».

Jacques Cheminade prêche lui aussi pour une « transparence absolue » et prend l’engagement  de se soumettre à la consultation d’un « collège de médecins » qui pourra rendre publiques ses conclusions.

François Fillon estime, lui, « qu’en la matière, une plus grande transparence est nécessaire. Dans ce cadre, je m’engage à publier une fois par an un bulletin de santé complet » et il prévoit que s’il devait « être hospitalisé, y compris pour des interventions bénignes, je publierai également des comptes rendus d’hospitalisation ».

Pour Benoît Hamon « un Président peut être malade mais il doit en informer ses concitoyens » et il souhaite publier annuellement un bulletin de santé.

Enfin, notons qu’aucun des candidats ne s’est montré en faveur d’une modification de la constitution sur les questions ayant trait à la santé du chef de l’état.

F.H.

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