Chacun cherche sa place

Paris, le samedi 28 mars 2015 – Au soleil ou ailleurs, le parcours qui nous permet de trouver notre place  n’échappe pas toujours aux impasses et aux impairs. Pourtant, pour beaucoup, le chemin est tout tracé. Tu seras médecin, mon fils, comme ton père et ton grand-père avant toi. C’est sans doute cette prophétie qui a été murmurée sur le berceau du docteur Galvan, héros de la pièce Ancien malade des hôpitaux, tirée de la nouvelle éponyme de Daniel Pennac, proposée au théâtre de l’Atelier à Paris. Le jeune docteur Galvan, brillant interne, n’avait jamais eu l’intention de chercher une autre voie que celle qui lui était destinée. Mais cette nuit là, un patient a bien failli tout faire basculer. Car rien n’était à sa place chez ce malade : des symptômes totalement déraisonnables, des manifestations incongrues disparaissant sans aucune explication, une folie ayant de quoi faire vaciller les certitudes du jeune docteur Galvan. Mais sans doute pas de nous faire perdre notre envie rire, car dans la bouche d’Olivier Saladin, ancien membre de la troupe des Deschiens, la malice verbale de Daniel Pennac ne perd rien de son caractère jubilatoire.

Après l’école

Tous les médecins ne sont pas les héritiers d’une longue lignée comme le docteur Galvan. Mike, lui, a dû se battre pour devenir ce qu’il est. Issu d’un milieu modeste, il est parvenu à surmonter les obstacles pour entamer une brillante carrière médicale. Quand son ancien amour, Margie, le retrouve, il vit confortablement avec sa femme, dans un monde où l’argent n’est jamais une épine. C’est loin d’être le cas pour Margie, personnage principal de la pièce Des gens bien de David Lindsay-Abaire, créée au théâtre Hebertot à Paris. Cette mère célibataire interprétée par Miou Miou  qui doit s’occuper de sa fille handicapée adulte peine à trouver un nouveau travail. Sa confrontation avec Mike est l’occasion d’un dialogue sur la réussite et plus encore sur les difficultés pour ceux qui sont demeurés au bord du chemin d’accepter la nouvelle place des leurs anciens compagnons qui ont pu connaître une autre vie, une autre place.

Cas d’école

Chercher sa place est loin d’être l’apanage des praticiens. Elle est bien plus souvent la douloureuse conquête des patients. Il s’agit en particulier d’une entreprise ardue en France pour les jeunes enfants souffrant d’autisme. Beaucoup a en effet été dit sur les obstacles que connaissent les parents de ces patients pour parvenir à leur offrir une véritable place dans la société. Pourtant, cette quête est loin d’être une gageure, comme le montrera le reportage diffusé mardi 31 mars sur Arte et qui à travers l’exemple de cinq pays révèlera combien les autistes peuvent avoir une autre place que celle qu’on leur réserve en France.

Ecole des fans

Une maladie peut vous empêcher de trouver votre place, elle peut aussi vous la faire perdre. Ce fut le cas pour de très nombreux patients séropositifs et cette logique n’a pas totalement disparu. Pour dénoncer la persistance de certaines discriminations, mais aussi témoigner du chemin parcouru, une palette de célébrités entonnera la chansonnette ce samedi soir sur France 2 à l’occasion du Sidaction. Une émission dont certains jugent qu’elle a toute sa place… tandis que d’autres moins.

Théâtre :

Ancien malade des hôpitaux de Paris, de Daniel Pennac, théâtre de l’Atelier, jusqu’au 6 juin 2015, 1, place Charles Dullin, 75018 Paris

Des gens bien, de David Lindsay-Abaire, théâtre Hébertot, depuis le 29 janvier, 78, bis boulevard des Batignolles, 75017 Paris


Télévision :

Autistes : une place parmi les autres, Arte, mardi 31 mars, 22h50

Sidaction, France 2, samedi 28 mars, 20h40

Aurélie Haroche

Copyright © http://www.jim.fr

Réagir

Vos réactions

Soyez le premier à réagir !

Les réactions aux articles sont réservées aux professionnels de santé inscrits
Elles ne seront publiées sur le site qu’après modération par la rédaction (avec un délai de quelques heures à 48 heures). Sauf exception, les réactions sont publiées avec la signature de leur auteur.

Réagir à cet article