Chirurgie dermatologique en pédiatrie : ne plus attendre

Jusqu’à relativement récemment, il était habituel de retarder l’exérèse des lésions « bénignes » cutanées et sous cutanées congénitales ou acquises précocement au prétexte de minimiser le risque anesthésique et, pensait-on, de rendre l’intervention plus facile et acceptable. Cependant il a été montré que si le risque anesthésique était bien multiplié par 10 avant 1 an, il était identique pour les enfants de 1 à 7 ans et ceux de 8 à 16 ans, de sorte que ce n’est plus un argument pour différer l’intervention. De plus, laisser évoluer certaines lésions n’est pas dénué de risque : survenue d’une infection notamment pour les kystes dermoïdes et les fistules de la face, d’une déformation des structures sous jacentes, d’un retentissement fonctionnel en particulier pour les lésions péri-orificielles, de répercussions psychologiques ou encore d’une augmentation de surface et de volume telle qu’elle aboutira à une cicatrice très importante en cas d’exérèse tardive. Opérer avant l’âge de 4 ans est également intéressant pour réduire  le risque de cicatrice hypertrophique dans certaines localisations.  Tous ces éléments doivent donc faire privilégier une chirurgie précoce pour ces lésions de l’enfant avec quelques précautions : éviter les exérèses en fuseau, utiliser le surjet intradermique, recourir à la pressothérapie postopératoire…

Dr Marie-Line Barbet

Référence
Diner P : Chirurgie dermatologique pédiatrique : particularités et pièges. Journées de Dermatologie Interventionnelle de Paris 2014, 19-21 juin 2014. Paris

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