Dr Marie-Line Barbet
Publié le 09/07/2014
Chirurgie dermatologique en pédiatrie : ne plus attendre
Jusqu’à relativement récemment, il était habituel de retarder
l’exérèse des lésions « bénignes » cutanées et sous cutanées
congénitales ou acquises précocement au prétexte de minimiser le
risque anesthésique et, pensait-on, de rendre l’intervention plus
facile et acceptable. Cependant il a été montré que si le risque
anesthésique était bien multiplié par 10 avant 1 an, il était
identique pour les enfants de 1 à 7 ans et ceux de 8 à 16 ans, de
sorte que ce n’est plus un argument pour différer l’intervention.
De plus, laisser évoluer certaines lésions n’est pas dénué de
risque : survenue d’une infection notamment pour les kystes
dermoïdes et les fistules de la face, d’une déformation des
structures sous jacentes, d’un retentissement fonctionnel en
particulier pour les lésions péri-orificielles, de répercussions
psychologiques ou encore d’une augmentation de surface et de volume
telle qu’elle aboutira à une cicatrice très importante en cas
d’exérèse tardive. Opérer avant l’âge de 4 ans est également
intéressant pour réduire le risque de cicatrice
hypertrophique dans certaines localisations. Tous ces
éléments doivent donc faire privilégier une chirurgie précoce pour
ces lésions de l’enfant avec quelques précautions : éviter les
exérèses en fuseau, utiliser le surjet intradermique, recourir à la
pressothérapie postopératoire…
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