Cependant, il est intéressant de constater que le port d'un casque (en football américain et en hockey sur glace) modifie le profil des blessures engendrées. Ainsi les fractures maxillo-faciales sont nettement plus fréquentes en football, alors que les commotions sont plus fréquentes dans les deux autres sports, avec une répartition très inhomogène en fonction de la place occupée par le joueur : 1,62/100 parties chez les quarterbacks et 0,93 pour les défenseurs, plus à même d'anticiper le choc. Les suites de la commotion sont très variées selon qu'elle a été occasionnée par le choc direct avec le casque ou au cours de la réception au sol : les céphalées grevant les premiers jours en cas de choc direct et les vertiges en cas de mauvaise réception. Quant aux symptômes à distance, tous les sports sacrifient aux mêmes conséquences, avec une amnésie rétrograde dans 18,0% des commotions. De plus, être victime d'une commotion est le principal risque pour être victime d'une seconde commotion au cours de la même saison.
Mais on peut se poser la question du bien-fondé de telles études quand on sait que la conséquence principale est l'intérêt de couvrir différemment le risque de fracture temporo-mandibulaire chez le joueur (la joueuse) de football eu égard aux risques esthétiques de cet accident, ainsi que celui de proposer une surprime aux quaterbacks... ou à tout joueur qui reprend la saison après une première commotion...
Dr Dominique-Jean Bouilliez
Scott DJ. : « Head Injuries Presenting to Emergency Departments in the United States From 1990 to 1999 for Ice Hockey, Soccer, and Football ». Clinical Journal of Sport Medicine 2004 ; 14 : 80-87. © Copyright 2004 http://www.jim.fr