L’épidémiologie de la cirrhose change avec moins de cirrhoses
d’origine infectieuse et plus de cirrhoses d’origine métabolique,
ce que vient de confirmer une étude épidémiologique rétrospective
effectuée par une équipe du CH de Jolimont-Lobbes (Belgique) qui a
comparé deux cohortes. La première comportait des patients
diagnostiqués entre 1995 et 1999 (n = 197) et la seconde des
patients diagnostiqués entre 2010 et 2014 (n = 237).
Les résultats montrent une réduction de fréquence des cirrhoses
liés au VHC (de 22 à 10 % ; p < 0,0001) et une augmentation de
l’incidence des NASH (de 3 à 16 % ; p < 0,0001). L’incidence des
cirrhoses alcooliques est restée stable (65 et 67 %). A noter
toutefois que les patients ayant une cirrhose alcoolique étaient
statistiquement plus jeunes dans la première cohorte, ce que les
auteurs expliquent par une plus grande prise de conscience du
risque de l‘alcool chez les jeunes aujourd’hui. La réduction des
cirrhoses d’origine infectieuse s’explique aisément, quant à elle,
par l’efficacité des traitements contre le VHC. Enfin, le recours
aux biopsies n’est plus aujourd’hui qu’anecdotique et a laissé la
place aux méthodes non invasives de mesure de la fibrose
hépatique.
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