Une étude, fondée sur un entretien téléphonique mené auprès de 6
500 sujets tirés au sort et sur le dosage de la glycémie sur deux
gouttes de sang déposées sur une bandelette, a été mise en œuvre au
Québec afin d’évaluer la prévalence auto-rapportée du diabète et
estimer celle du diabète méconnu. La première vague d’enquête,
intéressant 340 sujets ayant accepté de participer à l’étude sur
750 tirés au sort, trouve : des antécédents familiaux de diabète
chez 42 % des sujets, la notion d’un dosage glycémique moins de 1
an avant l’entrée dans l’étude chez 49 %, un tabagisme au moment de
l’étude chez 19 %, et 8,4 % de sujets ont rapporté un diabète
diagnostiqué antérieurement. Sur les 134 échantillons sanguins
analysés, 18 revenus positifs pour le diabète (glycémies
supérieures à 7 mmol/l) étaient le fait de sujets n’ayant pas
rapporté un diagnostic de diabète. Cette forte prévalence du
diabète ignoré n’est pas le seul résultat préoccupant, le
prédiabète, lui aussi reste largement méconnu : 36 patients qui
avaient des glycémies dépassant 6,1 mmol, n’ont rapporté aucun
diagnostic antérieur.
Les auteurs voient dans l’approche suivie, facile à mettre en œuvre
et bien acceptée, un moyen de dépistage du diabète, et insistent
sur l’importance d’une détection précoce du diabète, et des
anomalies de la tolérance au glucose, pour réduire ou retarder la
survenue de complications délétères.
Dr Julie Perrot