En premier lieu, il faut rechercher toux, sifflements, souffle court, oppression thoracique, baisse de forme, mauvaises performances.
Ce qui est déterminant pour la gravité de l’asthme induit par l’exercice (AIE), c’est le niveau de ventilation atteint et maintenu lors de l’effort mais aussi le contenu en eau de l’air inspiré.
Les symptômes rapportés par le sportif sont le plus souvent insuffisants pour établir le diagnostic et le test de provocation est indispensable.
Il existe des tests de provocation directs pharmacologiques (histamine et métacholine) qui agissent directement sur les récepteurs musculaires et évaluent la réactivité non spécifique bronchique sans relation avec le niveau d’inflammation existante, et des tests de provocation indirects physiques ou osmotiques (effort, hyperpnée volontaire eucapnique, sérum hypertonique, mannitol) qui peuvent refléter l’état inflammatoire.
- Le test à l’effort se fera sur un tapis de course ou sur le terrain. L’intensité de l’effort doit être suffisante et l’air respiré doit être sec. Le test est positif lorsque la chute du VEMS est supérieure à 10 %.
La reproductibilité du test à l’effort est mauvaise, il ne faut pas hésiter à le répéter.
- Le test d’hyperpnée eucapnique volontaire pourrait être un test standardisé en laboratoire.
- Le test au mannitol en poudre est simple, rapide et sûr. Il permet de reproduire ce qui se passe dans l’AIE.
La dose administrée est augmentée progressivement de 0 à 160 mg. Le test est considéré comme positif en cas de chute du VEMS > 15 % ou > 10 % entre 2 doses. Le VEMS revient à la normale spontanément en 30 minutes.
Ce test permet de déterminer la PC15 pour évaluer la sévérité de l’HRB. Sa sensibilité et sa spécificité sont similaires à celles de la métacholine. Son seul inconvénient est le déclenchement possible d’une toux durant le test. Il faut souligner que la commission médicale du comité olympique exige un test de provocation positif pour l’utilisation d’un β-agoniste.
Dr Geneviève Démonet
