L’enquête nationale SESMAT a débuté le 28 mars 2007. En l’initiant, dans un contexte démographique connu pour être défavorable, ses auteurs entendaient rechercher et analyser, pour la première fois en France, les facteurs de risques d’altération de la santé au travail des médecins et des pharmaciens, et les conditions favorables à une meilleure satisfaction professionnelle et à une moindre intention d’abandonner l’exercice. Les résultats de SESMAT doivent permettre de proposer des pistes d’amélioration après un diagnostic partagé. Les professionnels, la prise en charge de leurs patients et le système dans lequel ils évoluent (démographie médicale, qualité des soins, sécurité, coûts), ne peuvent que bénéficier de cette recherche qui fait suite à un travail similaire conduit au niveau européen auprès des paramédicaux en 2004. Le COPIL ne peut que regretter ici le silence prolongé des Pouvoirs Publics pour ce travail d’investigation original et utile aux professionnels et aux décideurs. Le COPIL déplore la totale absence de soutien du ministère pour cette enquête dont les premiers résultats sont pourtant riches d’enseignements. 9 mois après son lancement, les auteurs font un second point. Les premiers résultats sont commentés ci-dessous. Ils apportent des éléments sur les conditions de travail, des repères importants sur les conditions de vie professionnelles et sociales de ces médecins et pharmaciens, leurs éventuels problèmes de santé, une connaissance partielle mais précise de leurs perceptions de leurs professions et de leurs perspectives professionnelles. Mais un taux de réponse encore plus important est attendu. C’est la raison pour laquelle, l’enquête se prolongera jusqu’à la fin mars 2008. L’actualité sociale dans les hôpitaux démontre une fois encore, l’existence d’un profond malaise. Celui-ci s’exprime, entre autres, par le mouvement de grève actuel des praticiens exerçant la mission de la Permanence des Soins Hospitalière. Ce mouvement qui reçoit à présent le soutien du Conseil National de l’Ordre des Médecins, de la Collégiale des Enseignants d’Anesthésie Réanimation et d’une bonne partie de l’opinion publique, démontre s’il en est besoin que la problématique de la satisfaction professionnelle est devenue centrale, puisque l’insatisfaction exprimée se traduit aussi par la désaffection des praticiens pour un exercice insuffisamment reconnu. SESMAT peut, doit donc aider à mieux lire les améliorations à apporter à l’ensemble du système. Méthodologie Durant le deuxième trimestre 2007, les initiateurs du projet, réunis en Comité de Pilotage, ont diffusé dans le milieu médical hospitalier un questionnaire répondant aux standards internationaux.
Voir : http://www.presst-next.fr/pdf/sesmat/DocdePresseSESMAT160108.pdf
