INTERPRET-DD, étude prospective multinationale qui implique 4 continents (Océanie exceptée), a enrôlé 2 783 patients diabétiques avec, pour objectif, d’évaluer la prévalence et l’incidence sur 12 mois des troubles dépressifs et de la détresse liée au diabète. Le mode de prise en charge, l’impact des traitements de la dépression sur l’évolution du diabète et les disparités selon les pays seront également étudiés.
Les premiers résultats globaux montrent une incidence de dépression majeure de 10,6 % tandis que 26,1% des patients présentent des tendances dépressives. Mais les investigateurs ont été frappés par la très grande disparité des taux de dépression, allant de 2,7 % au Kenya à 18,7 % au Mexique, sans qu’une explication ne soit apportée pour l’instant. Autre élément préoccupant, lorsqu’une dépression a été documentée, très peu sont les patients qui disposent d’un traitement adapté (de 0 % à 20 % maximum !). S’il faut encore attendre pour obtenir des informations complémentaires sur cette cohorte, elle laisse entendre cependant la nécessité d’une collaboration étroite entre endocrinologues, généralistes et psychiatres pour prendre en main cette comorbidité.
Dr Dominique-Jean Bouilliez