Les diabétiques qui développent une néphropathie présentent également souvent fréquemment une rétinopathie. L’inverse n’est pas vrai, ce qui suggère que les facteurs causaux et les facteurs protecteurs puissent différer. Pour mieux comprendre le phénomène, une équipe de Boston a suivi une cohorte de patients diabétiques âgés de 50 ans ou plus, la Joslin 50-Year Medalists à Boston, une cohorte divisée en 4 catégories selon le degré d’atteinte rénale et le degré de prolifération de la rétinopathie diabétique. La cohorte avec néphropathie, mais sans rétinopathie, a été étudiée avec attention. Les données montrent que ce phénotype se caractérise par une moindre morbidité cardio-vasculaire, une moindre perte de fonction bêta-pancréatique et une moindre expression du VEGF signifiant l’existence de facteurs protecteurs communs contre la glucotoxicité cardio-vasculaire et rétinienne.
Dr Dominique-Jean Bouilliez