NAREC – San Diego. Une étude prospective et multicentrique est actuellement en cours aux Etats-Unis afin de préciser les conséquences sur l’hippocampe des convulsions fébriles. Il s’agit de l’étude Febstat. Ce travail a été conduit chez des enfants ayant présenté un épisode de convulsions fébriles de plus de 30 minutes. Ces jeunes patients ont tous bénéficié dans les 72 heures suivant les convulsions d’une évaluation clinique et neuroradiologique puis d’un suivi régulier.
En mai 2006, 1 107 enfants ont été inclus dans cette étude. A noter que 22 % d’entre eux avaient déjà un antécédent de convulsions fébriles. La durée moyenne des convulsions était estimée à 79 minutes. Chez 52 % des enfants, les épisodes de convulsion fébrile ont été considérés comme « continus » et chez 33 % « intermittents sans reprise de conscience ». Enfin, dans 16 % des cas, les convulsions avaient cédé sous traitement, mais ont repris dans un second temps. Les crises épileptiques étaient focalisées dans 59 % des cas et une latéralisation était identifiable sur les données sémiologiques dans 36 % des cas.
Ces résultats montrent que les convulsions fébriles prolongées
durent souvent très longtemps, qu’elles sont fréquemment focales et
que les formes « intermittentes » ne sont pas rares.
Ces premières données sont intéressantes. Mais on attend surtout de
connaître les résultats à long terme, et en particulier la
corrélation des données cliniques, EEG et d’imagerie... alors
patience !
Dr Stéphane Auvin