D’ASTRONAUT à RELAX, les autres essais de l’ACC

ASTRONAUT

Chez les patients hospitalisés pour décompensation cardiaque aiguë, avec un suivi de 6 mois et à 1 an, l’aliskirène administrée en sus du traitement standard ne réduit ni la mortalité cardiovasculaire, ni les réhospitalisations pour insuffisance cardiaque.

DIG

Chez les sujets âgés en insuffisance cardiaque (classe NYHA III –IV) avec diminution de la fraction d’éjection ventriculaire gauche, avec un suivi de 30 jours,comparée au placebo, la digoxine (0,125 mg/j,[25 % des patients], 0,25 g/j [72 %], et ≥ 0,375 g/j [3 %]) réduit significativement de 34 % (p = 0,002) le risque de ré-hospitalisations mais est sans effet sur la mortalité totale (p = 0,096).

GOPCABE

Chez les coronariens âgés ≥ 75 ans, les pontages aorto-coronaires (PAC) effectués à cœur battant (sans circulation extra-corporelle [CEC]) donnent les mêmes résultats que les PAC effectués sous CEC, en termes de survenue d’événements cardiovasculaires majeurs, à 1 et 12 mois. Ces conclusions sont comparables à celles de CORONARY.

HPS2-THRIVE

En prévention secondaire, avec un suivi de 4 ans, comparée au placebo, l’adjonction aux statines d’une association niacine LP/ laropiprant (un inhibiteur spécifique de la prostaglandine D2, susceptible de réduire les effets secondaires de la niacine) n’apporte aucun bénéfice en termes de prévention des événements cardiovasculaires majeurs.

NEXT

Le stent actif de deuxième génération Nobori® au biolimus, enrobé d’un polymère biodégradable ou durable, ne s’est pas montré inférieur, à un an, au stentXience®/Promus® à l’éverolimus en termes de taux de succès d’implantation par patient (96,8 % vs 96,7 %) ou par lésion (99,6 % vs 99,6 %), de taux de revascularisation de la lésion ou de l’artère cible, de resténose intra-stent. A 3 ans, il n’a pas été noté de différence entre les 2 types de stents quant à l’incidence des décès et infarctus du myocarde.

PARTNER A

Les résultats du suivi à 3 ans des patients de l’étude confirment ceux du suivi à 2 ans : chez les patients porteurs d’un rétrécissement aortique serré et jugés à haut risque chirurgical, il n’a pas été noté de différence entre l’implantation d’une prothèse aortique par procédure interventionnelle (TAVI) et le remplacement valvulaire chirurgical standard, en termes de mortalité, d’accident vasculaire cérébral ou coronarien, d’endocardite. À 3 ans, la mortalité est de l’ordre de 44 % dans chacun des 2 groupes.

PRATO-ACS

Chez les patients qui présentent un syndrome coronaire aigu et doivent bénéficier d’une procédure interventionnelle, avec un suivi de 30 jours, comparée au placebo, l’administration de fortes doses de rosuvastatine (40 mg/jour) en sus des mesures préventives usuelles de protection rénale (hydratation, N-acétylcystéine), réduit significativement la néphrotoxicité de l’iode (6,7 vs 15,1 %; p = 0,003) et les événements cliniques (décès, dialyse, IDM, AVC, atteinte persistante de la fonctionrénale) (3,6 % vs 7,9 % ; p = 0,036).

RELAX

Chez les patients présentant une insuffisance cardiaque à fonction ventriculaire gauche préservée, avec un suivi de 6 mois, comparée au placebo, l’adjonction au traitement optimal de sildénafil, un inhibiteur de la phosphodiestérase- 5 (20 mg x 3/jour pendant 12 semaines puis 60 mg x 3/jour pendant 12 autres semaines) n’a amélioré ni la capacité d’effort appréciée sur la VO2 max, ni l’état clinique évalué par le test de marche de 6 minutes.

REMINDER

Chez les patients ayant fait un infarctus aigu du myocarde avec sus-décalage du segment ST mais sans insuffisance cardiaque, avec suivi moyen de 10,5 mois, comparée au placebo, l’adjonction précoce (dès les premières 24 heures) d’éplérénone au traitement standard améliore significativement le pronostic.

STOP-HF

Chez les insuffisants cardiaques à haut risque, avec un suivi moyen de 4,3 ± 1,3 ans, une stratégie de traitement guidée par les mesures répétées du BNP (brain natriuretic protein) diminue significativement la dilatation ventriculaire gauche ainsi que l’incidence de nouvelles poussées d’insuffisance cardiaque et des événements cardiovasculairesmajeurs.

Dr Robert Haïat

Référence
Congrès de l’American College of Cardiology (San Francisco) : 9 – 11 mars 2013.

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