AHA – Chicago. Les indications de la pose d’un défibrillateur automatique implantable (DAI) se sont considérablement élargies depuis que des études cliniques ont montré qu’ils amélioraient significativement la survie chez les sujets présentant une dysfonction ventriculaire grave, même en l’absence d’antécédents de troubles du rythme ventriculaire potentiellement mortels. Pour autant, les sujets appareillés ne sont pas devenus immortels mais leurs causes de décès ont sensiblement évoluées comme le montre une étude française conduite auprès de 2 418 patients porteurs d’un DAI posés entre 2001 et 2003 et suivis jusqu’en 2005. La fraction d’éjection ventriculaire gauche moyenne de ces patients était de 38,9 %.
La mortalité a été de 5,3 % à un an (dont 2,3 % dans la période péri-opératoire) et de 8,7 % à 2 ans. La première cause de mortalité était l’insuffisance cardiaque (37,5 %). Dans 13 % des cas, la mort était liée à une dissociation électro-mécanique, tandis que des troubles du rythme ventriculaire rebelles n’étaient en cause que dans 6 % des observations.
Une association plus fréquente du DAI aux techniques de
resynchronisation ventriculaire pourrait probablement améliorer le
pronostic de ces patients en diminuant la mortalité directement
liée à l’insuffisance cardiaque.
Dr Nicolas Chabert