Dans un contexte où la prévalence de la dénutrition est de 4 à 10 % chez les personnes âgées vivant à domicile, de 15 à 38 % chez celles vivant en institution, et de 30 à 70 % chez celles hospitalisées, des recommandations ont été élaborées par la Haute Autorité de Santé avec avant tout pour objectif la mise au point d’un outil pratique de prise en charge du sujet âgé (de 70 ans et plus) dénutri ou à risque de dénutrition.
Le dépistage de la dénutrition, recommandé au moins une fois par mois en ville, à l’entrée puis au moins une fois par mois en institution, et lors de chaque hospitalisation, repose sur la recherche des situations à risque, l’estimation de l’appétit et/ou des apports alimentaires, la mesure du poids, l’évaluation de la perte du poids et la détermination de l’indice de masse corporelle (IMC).
Le diagnostic de dénutrition s’appuie sur la perte de poids, de
plus de 5 % en 1 mois ou de 10 % en 6 mois, sur un IMC inférieur ou
égal à 21, une albuminémie au-dessous de 35 g/l, un score inférieur
à 17 au Mini Nutritional Assessment.
Corriger les facteurs de risque de dénutrition passe par le recours
à des aides techniques ou humaines à l’alimentation, les soins
bucco-dentaires, la réévaluation de la pertinence des médicaments
et des régimes, et la prise en charge des maladies
sous-jacentes.
Dr Julie Perrot