La dépression sévère (MDD pour major depressive
disorder) est associée à une augmentation du risque de
mortalité et de morbidité pour les pathologies liées à l’âge. Pour
mieux comprendre le phénomène, une équipe néerlandaise a analysé
les données de 811 patients déprimés et les a comparées à celles de
319 sujets contrôles de la Nederlands Study of Depression and
Anxiety. Se focalisant sur le vieillissement épigénétique
mesuré par les méthylations de l’ADN, ils ont pu constater que ce
vieillissement était significativement plus marqué chez les
patients déprimés. Le groupe de patients déprimés était aussi celui
qui avait le plus haut score traumatique dans
l’enfance.
Cette étude répliquée sur des biopsies cérébrales post-mortem
semble confirmer que les patients déprimés sont biologiquement plus
âgés que leur âge chronologique.
Dr Dominique-Jean Bouilliez