L’eczéma au caoutchouc serait, en Tunisie, l’une des affections dermatologiques indemnisables les plus fréquentes en milieu de travail.
C’est ce qui ressort d’une enquête rétrospective qui a porté, à Sousse, sur un échantillon de 49 observations de patients, 27 hommes et 22 femmes, âgés de 40,67 ± 10,87 ans, ayant eu une sensibilisation à un ou plusieurs allergènes du caoutchouc. L’analyse montre que ces sont le secteur du bâtiment travaux publics et celui de l’hôtellerie qui étaient les plus concernés. La dermatite allergique semblait due le plus souvent à la manipulation de gants et de bottes en caoutchouc (38,8 % des cas) ; les agents d’entretien et de ménage étant le plus fréquemment touchés.
La polysensibilisation était le fait de 81,6 % des cas, les
allergènes le plus souvent en cause étant la paraphénylène diamine
(38,8 %) et le thiuram mix (32,7 %).
Dr Julie Perrot