
C’est dans ce contexte qu’une équipe américaine a voulu évaluer le potentiel des HMO sur les habitudes et la fréquence des selles chez 317 patients souffrant de SII (136 avec prédominance de constipation, 85 avec prédominance de diarrhée, et 95 mixtes). Cette étude multicentrique en ouvert a proposé une mixture de 5 grammes d’HMO (2'fucosyllactose [2'FL] et lacto-N-neotetraose [LNnT] dans une proportion de 4:1) per os durant 12 semaines.
L’analyse des résultats en intention de traiter a montré une réduction significative du pourcentage total de selles anormales (Types 1, 2 et 6, 7 selon l’échelle de Bristol) à 12 semaines ainsi qu’une réduction substantielle du score de gravité des symptômes, des douleurs abdominales et de l’importance des ballonnements ainsi que, logiquement, une amélioration de la qualité de vie (p < 0,0001 pour tous les changements). Le degré de réponse thérapeutique était similaire dans tous les sous-types de SII. La majorité des améliorations a été constatée au cours 4 premières semaines d'intervention. L’amélioration de la consistance des selles était plus marquée chez les patients plus jeunes. Quant aux effets secondaires, les chercheurs n’ont recensé que des symptômes gastro-intestinaux légers à type d’inconfort abdominal, de distension et de flatulences. Il reste cependant encore à tester ces HMO dans une étude contrôlée pour en faire un traitement de référence. A suivre…
Dr Dominique-Jean Bouilliez