Pour ce qui concerne l'aspirine, les patients étaient randomisés vers un bras aspirine 100 mg/j (n = 7 740) ou vers un bras placebo (n = 7 740). Le critère principal d’évaluation était la somme des décès cardio-vasculaires, des infarctus et des AVC/AIT. Dans le cadre d'un suivi moyen de 7,4 ans, les résultats confirment le rôle préventif de l'aspirine avec une survenue du critère principal chez 8,6 % des sujets dans le bras aspirine versus 9,6 % des sujets du bras placebo (HR [Hazard Ratio] = 0,88, p = 0,01).
Quelle balance bénéfice/risque ?
Les résultats sont identiques dans tous les sous-groupes
testés et une analyse effectuée en fonction du niveau de risque
cardio-vasculaire des patients retrouve dans tous les cas cet
équilibre relatif entre évènements évités et saignements accrus
avec, au final, un bénéfice clinique net qui n’est pas en faveur de
l’emploi de l’aspirine en prévention primaire chez les
diabétiques en dépit d'un bénéfice cardio-vasculaire bien présent.
A noter encore que, contrairement à certains travaux suggérant un
effet protecteur de l’aspirine en matière de cancer, aucune
différence n’a été observée dans cette étude en termes de nombre ou
du types de cancers.
Dr Jean-Claude Lemaire et Dr Eric Tison