Diabète, syndrome métabolique et surcharge pondérale sont nettement plus fréquents chez les patients schizophrènes que dans la population générale. En particulier, une étude a montré dans une population de schizophrènes âgés de 55 à 65 ans que la fréquence du diabète était multipliée par 4 par rapport à des sujets témoins appariés (25 % versus 6 % respectivement). Ce sur-risque est en rapport avec l’augmentation des facteurs de risque conventionnels de diabète (anarchie alimentaire, sédentarité, obésité) et la prise de neuroleptiques, mais aussi avec la schizophrénie, elle-même.
Les arguments pour un rôle propre de la schizophrénie sont les suivants :
-10 à 15 % des patients schizophrènes et 18, 5 % de leurs
apparentés sains ont déjà un prédiabète avant tout
traitement,
-des antécédents familiaux de diabète sont plus fréquents en cas de
schizophrénie que dans la population générale,
-il existerait une communauté de gènes entre la schizophrénie et le
diabète de type 2,
-le retard de croissance intra-utérin a été associé à un risque
accru de schizophrénie et de diabète de type 2.
Dr Dominique-Jean Bouilliez