Afin d'en savoir plus, une équipe danoise a utilisé l'échographie-Doppler chez des patients consécutifs adressés par leur généraliste pour une douleur latérale du coude. Deux groupes ont été considérés : type 1 lorsque la douleur maximale se situait en dessous de l'épicondyle latéral et type 2 quand elle était située sur le versant cubital de la tête radiale. Un troisième groupe était constitué de 17 témoins. L'examen clinique indiquait une épicondylite de type 1 chez 54 patients (60 coudes). L'échographie-Doppler a de fait mis en évidence une vascularisation anormale de l'insertion du tendon au niveau du coude symptomatique dans 58 coudes sur 60 mais jamais dans le coude non symptomatique. Chez aucun des malades appartenant au type 2 ni aucun des témoins, une activité Doppler n'a été mise en évidence. Cet examen apparaît donc comme très spécifique (0,98) et très sensible (0,95). De plus, après injection de 40 mg de méthylprednisolone sous contrôle échographique, l'activité Doppler s'est amendée après 14 jours dans 41 coudes sur 60 du type 1, ce qui correspondait à une rémission clinique. Sur les 19 coudes restant, 17 se sont améliorés et seuls deux n'ont pas répondu au traitement corticoïde. Après trois mois, 32 des 58 coudes améliorés par le traitement ne présentaient toujours pas d'activité Doppler.
Les différentes douleurs latérales du coude peuvent donc être différenciées cliniquement et par échographie-Doppler, l'injection de corticoïde entraînant un effet notable sur la vascularisation du tendon qui peut être visualisée avec le Doppler. La durée relativement courte de la rémission obtenue chez un nombre élevé de patients atteste cependant d'une pathogénie certainement complexe.
Dr Odile Werter
Torp-Pedersen T et coll. Diagnosis of epicondylitis by doppler ultra-sonography. EULAR- 15 juin 2002. © Copyright Jim Online 2002.
