La majorité des patients qui se présentent aux unité de soins coronariens (USC) avec une suspicion de syndrome coronarien aigu (SCA) ne présente pas d’élévation du segment ST à l’ECG et nécessite alors une mesure de la troponine T sérique à 9-12 h afin de détecter ou d’éliminer toute atteinte cardiaque. La découverte de nouveaux biomarqueurs permettant un diagnostic plus précoce de la présence d’un infarctus du myocarde (IM) est donc très importante afin de réduire les hospitalisations inutiles. Une équipe hollandaise a évalué le niveau d’expression de l’ARN messager du TRL2 et TRL4 (récepteurs de type Toll 2 et 4) par PCR en temps réel sur des échantillons de sang complet obtenu chez 35 patients présentant un IM aigu avec une élévation du segment ST. Cette analyse a été réalisée lors de l’admission au sein de l’USC puis au bout de 4 mois. Il a été montré que les niveaux d’expression TLR2 et TLR4 corrélaient avec la taille de l’infarctus et étaient exprimés de manière plus précoce que la troponine T démontrant ainsi la sensibilité de ces biomarqueurs à diagnostiquer très tôt la présence d’un infarctus du myocarde.
Dr Thierry Grivel