Paris, le jeudi 29 août 2013 – Alors que le dossier pharmaceutique (DP) est un succès (l’année 2012 ayant été historique avec 24 145 044 DP créés), le dossier médical personnel (DMP) est quant à lui loin d’afficher de tels scores !
Selon les dernières données de l’ASIP Santé (Agence des systèmes d'information pour la santé), ce sont très exactement 370 745 DMP qui ont été créés au 25 août 2013 depuis 2011, année de sa mise en route. Soit encore, 4 965 professionnels de santé libéraux et 357 établissements de soins qui l'utilisent.
53 % sont vides
« A la même période l’année dernière, constate le site ticsante.com, 190 000 dossiers ouverts étaient recensés. Soit moins de 180 000 DMP créés en un an, soit encore en moyenne 3 500 dossiers par semaine. » Et plus de la moitié étaient vides, 47 % contenant au minimum un document. On peut même aujourd’hui connaître très exactement la répartition par région. En Effet, l’ASIP Santé publie désormais sur www.dmp.gouv.fr chaque mois deux cartes permettant de suivre le déploiement du Dossier Médical Personnel sur tout le territoire (métropole et DOM-TOM) en quasi temps réel. La première carte indique le nombre de DMP créés par région et la deuxième affiche le nombre et la liste d’établissements utilisant le DMP… Ainsi peut-on apprendre que la part des quatre régions pilotes dans son déploiement (Alsace, Aquitaine, Franche-Comté, Picardie) s'élève à 51,7 % du nombre total de DMP créés, contre 56,1 % il y a un an. En particulier, en Alsace, 54 % des dossiers contenaient un document ; la moyenne étant de 1,78 document par dossier.
Mais pourquoi ne décolle-t-il pas ? Gérard Bapt, député et président du Groupe d’Etudes « Numérique et santé » de l’Assemblée Nationale rappelle dans sa tribune sur rue89 « que la Cour des Comptes avait porté un jugement très sévère sur l’inadéquation du DMP aux besoins des praticiens, l’utilisation des ressources publiques, la disproportion entre le coût et les résultats, mais aussi sur le pilotage gravement défaillant de l’Etat et sur l’absence de coordination avec l’Assurance Maladie . »
Pour contribuer à la réflexion sur le DMP 2ème génération, l’ASIP Santé a organisé un retour d’expérience des utilisateurs et acteurs de terrain impliqués dans le déploiement depuis plusieurs mois. Pour eux, le développement des usages du DMP passe par un ensemble d’actions cohérentes : actions de communication et d’information des publics (professionnels de santé et patients) sur le sens de cette politique publique ; actions d’accompagnement des professionnels de santé (formation, soutien à la mise en place technique, etc.) ; actions d’orientation sur les contenus prioritaires susceptibles de créer de l’intérêt médical.
DT