Doctolib : l’UFML dénonce une opération de « vente forcée »

Paris, le lundi 29 octobre 2018 - Plusieurs médecins, sous l'impulsion de l'Union Française pour une Médecine Libre (UFML) s'opposent à la plateforme de prise de rendez-vous en ligne doctolib.

Le docteur Chaumeil, un des vice-présidents du syndicat, estime ainsi dans les colonnes du Journal du dimanche que les pratiques du site de prise de rendez-vous « s’apparentent à du parasitisme commercial », « une forme de concurrence déloyale, totalement incompatible avec la déontologie médicale ». « Pour la Cour de cassation, il s'agit de l'ensemble des comportements par lesquels un agent économique s'immisce dans le sillage d'un autre afin de tirer profit sans rien dépenser de ses efforts et de son savoir-faire » détaille le syndicat.

Dans les faits, certains praticiens reprochent à Doctolib que leurs noms apparaissent toujours sur le site alors qu'ils ont quitté la plateforme de prise de rendez-vous. Une pratique qui aurait pour but d’orienter les patients du médecin vers des confrères toujours abonnés au site Doctolib. « De la vente forcée » résume le docteur Frank Chaumeil.
Bertrand Legrand, généraliste à Tourcoing, reproche quant à lui au site, toujours dans l’hebdomadaire dominical, de porter atteinte au règlement général de protection des données des praticiens. Ainsi, l'ensemble des médecins exerçant en France seraient répertoriés sur Doctolib, la plateforme utilisant l’annuaire de l’Ordre de cette profession « pour pomper nos coordonnées » dénonce le médecin.

En effet, ces praticiens n’ont pas tous donné leur accord pour apparaître sur le site de prise de rendez-vous. Une violation dont le syndicat UFML a établi la preuve en faisant constater ces infractions par un huissier dans le cadre d’un projet de procédure contre la start-up.
Pour sa défense Doctolib argue que ces problèmes sont liés à des questions de référencement Google.

Dans un communiqué, l’UFML propose le soutien de sa cellule juridique : « aux médecins non clients de Doctolib qui souhaitent contraindre la plateforme à cesser ses pratiques de parasitisme commercial (…) aux médecins-clients de Doctolib qui voudraient opter pour une solution alternative d’agenda en ligne et ne pas voir leur patientèle captive de Doctolib (…) aux médecins-clients de Doctolib qui ne cautionnent pas ces pratiques commerciales et considère que la santé est un secteur qui doit être sanctuarisé ».

Affaire à suivre…Sans doute devant les tribunaux.
 
Dernière minute : le président-fondateur de doctolib publie une réponse à ces attaques. Pour la lire

F.H.

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