Du jamais vu de mémoire d’éléphant !

Washington, le samedi 26 juillet 2014 - Le Washington Post rapporte cette semaine l’inquiétude grandissante de plusieurs experts en pachydermes qui constatent l’augmentation de l’obésité chez ces animaux lorsqu’ils sont en captivité.

Daniella Chusyd, doctorante en sciences de la nutrition à l’Université de Birmingham (Alabama) explique ainsi que  «l’obésité affecte environ 40 % des éléphants d’Afrique en captivité», et «comme chez les humains, l’excès de graisse chez les éléphants contribue au développement de maladies cardiaques, de l’arthrite, à une espérance de vie plus courte et à l’infertilité».

C’est cette dernière conséquence de l’embonpoint éléphantesque qui préoccupe le plus les chercheurs. Ainsi, les zoos américains ne comptent plus que trois naissances d’éléphanteau par an, alors qu’il en faudrait six pour maintenir la population. D'après le Washington Post, un rapport publié en 2011 par le zoo de Lincoln Park, à Chicago, avançait que si le taux de natalité ne progressait pas, les éléphants pourraient disparaître des zoos d’ici quelques décennies.

Qu’est ce qu’un éléphant obèse ?

Le diagnostic se complique du fait que l’obésité de ce mammifère géant est invisible à l’œil nu. Pour pallier à cette difficulté, Kari Morfeld, endocrinologiste au Centre de Recherche pour la Conservation de la Faune au zoo de Lincoln (Nebraska), a établi une méthode qui compare la constitution des animaux sur photographies.

Elle a ainsi établi une échelle allant de 1 à 5 (pour les plus gros). D’après ses observations publiées en avril 2014 dans la revue Plos one, la majorité des éléphants à l’état sauvage entre dans la deuxième catégorie, alors que 40 % des éléphants dans les zoos sont de catégorie 5.

Daniella Chusyd, quant à elle, préfère se fier à des échantillons de sang qu’elle va prélever sur les éléphants en captivité et elle propose des solutions : «il se pourrait que les zoos aient besoin de repenser la manière dont ils hébergent et nourrissent les éléphants pour réduire les incidences du surpoids», écrit-elle sur le site de son université de rattachement. « Et pas seulement les éléphants, car nous supposons qu’une corrélation entre obésité, inflammation et infertilité existe chez plusieurs grands mammifères, dont d’autres animaux africains tels que les rhinocéros et les gorilles».

Rappelons que d’après les enquêtes présentées à la 16ème Conférence de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (2013), entre 420 000 et 650 000 éléphants vivraient en Afrique et ce nombre serait en forte et rapide diminution, plus du fait d’activités humaines que de l’obésité !

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Vos réactions (1)

  • Obésité des animaux

    Le 26 juillet 2014

    D'abord, comme chez l'humain il faudra remettre en question "l'équilibre alimentaire",notre société est trop lourde parce qu'on ne remet pas en question le besoin en énergie. L'homme comme l'animal est prisonnier de son mode de vie,de son incapacité à bouger plus et manger mieux et moins !
    Michèle Coujard

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