Du lys des Incas au « tulip fingers »

Une équipe du CHU de Bordeaux rappelle à travers un cas de « tulip fingers » que diverses fleurs et plantes sont à l’origine de dermatoses professionnelles allergiques. Ce cas est celui d’une fleuriste âgée de 32 ans, indemne d’antécédents allergiques personnels ou familiaux, venue consulter pour des lésions hyperkératosiques et fissuraires, très douloureuses, de la face et de la pulpe du pouce et de l’index de la main droite, apparues 3 mois plus tôt, et entraînant une gêne importante. Les données ne révèlent pas de contact avec les bulbes de tulipes ou de jacinthes, mais les auteurs relèvent la manipulation de fleurs coupées, parmi lesquelles le gerbera, les chrysanthèmes et l’alstroemeria. C’est au contact de celle-ci, encore dénommée lys du Pérou ou lys des Incas, que la batterie de test effectuée a attribué la réaction cutanée.

Les auteurs rappellent encore que l’astroemeria peut être responsable d’eczéma de contact, plus rarement de réactions de type immédiat, d’urticaire de rhino-conjonctivite et d’asthme, et attirent l’attention sur la nécessité d’une prévention adaptée, faisant notamment appel au port de gants en nitryle ; ceux en vinyle, perméables aux allergènes en cause, n’ayant pas d’effet protecteur.

Dr Julie Perrot

Référence
Chamaillard M et coll. : « Tulip fingers » dus à l’alstroemeria. 29e Cours d’actualisation en dermato-allergologie (Angers) : 16-18 octobre 2008.

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