Une diminution de la diversité bactérienne, portant principalement sur les Firmicutes, a été observée au cours de la maladie de Crohn.
Toutefois, il est difficile de savoir si ce déséquilibre de la flore peut participer à entretenir ou déclencher l’inflammation intestinale, ou s’il est simplement secondaire à celle-ci. Le fait qu’une diminution importante de Faecalibacterium prausnitzzi (bactérie majeure du groupe des Firmicutes) soit associé à un risque élevé de récidive iléale postopératoire a conduit les auteurs de cette étude à envisager que cette bactérie pouvait avoir des effets anti-inflammatoires. En effet, il a été montré in vitro sur des modèles de cellules épithéliales stressées, que le surnageant de culture de F. prausnitzzi bloque l’activation de NFKB et la production d’interleukine 8. In vivo, l’administration de F. prausnitzzi vivant, ou de son surnageant de culture, a permis une nette réduction de l’intensité des colites induites par le TNBS chez les souris, ainsi qu’une augmentation de leur survie (figure).
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Protection par Faecalibacterium
prausnitzzi de la colite |
Les mécanismes par lesquels les métabolites produits par cette bactérie exercent des effets anti-inflammatoires restent à préciser, mais ces résultats ouvrent la voie vers une utilisation thérapeutique de F. prausnitzzi comme agent probiotique prometteur dans la maladie de Crohn.
Dr X.Treton