Dr Dominique-Jean Bouilliez
Publié le 21/03/2018
Du rôle des antirétroviraux sur la dysfonction plaquettaire
Le risque cardio-vasculaire des patients infectés par le VIH est
lié autant aux facteurs de risque traditionnels qu’à la maladie
et/ou son traitement, probablement parce que celui-ci induit une
dysfonction plaquettaire. La glycoprotéine VI (GPVI) a été associée
à une augmentation du risque cardio-vasculaire et son expression
est différente selon l’agent antirétroviral proposé. La question se
posait dès lors de savoir si changer d’antirétroviral pouvait
modifier la donne, ce qui semble être le cas si l’on en croit les
résultats de l’étude présentée par Patrick Mallon (Dublin) et qui
montre que le passage du schéma ABC/3TC au schéma TAF/FTC (n=29)
permet une réduction rapide de la réactivité plaquettaire induite
par le collagène par rapport aux patients qui continuent le schéma
ABC/3TC (n=32). Il augmente aussi l’expression du GPVI au niveau
plaquettaire et dans le plasma. Ceci pourrait expliquer selon les
auteurs l’augmentation du risque d’infarctus chez les patients
traités par ABC.
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