Du rôle des antirétroviraux sur la dysfonction plaquettaire

Le risque cardio-vasculaire des patients infectés par le VIH est lié autant aux facteurs de risque traditionnels qu’à la maladie et/ou son traitement, probablement parce que celui-ci induit une dysfonction plaquettaire. La glycoprotéine VI (GPVI) a été associée à une augmentation du risque cardio-vasculaire et son expression est différente selon l’agent antirétroviral proposé. La question se posait dès lors de savoir si changer d’antirétroviral pouvait modifier la donne, ce qui semble être le cas si l’on en croit les résultats de l’étude présentée par Patrick Mallon (Dublin) et qui montre que le passage du schéma ABC/3TC au schéma TAF/FTC (n=29) permet une réduction rapide de la réactivité plaquettaire induite par le collagène par rapport aux patients qui continuent le schéma ABC/3TC (n=32). Il augmente aussi l’expression du GPVI au niveau plaquettaire et dans le plasma. Ceci pourrait expliquer selon les auteurs l’augmentation du risque d’infarctus chez les patients traités par ABC.

Dr Dominique-Jean Bouilliez

Référence
Mallon P, et coll. Platelet Function upon Switching to TAF vs. Continuing ABC: A Randomized Substudy. CROI 2018. Abstract n°80.

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