Ebola et les robots

Dallas, le samedi 11 octobre 2014 – Ashoka Mukpo, âgé de 33 ans, cameraman freelance recruté récemment par la chaîne de télévision américaine NBC a été rapatrié il y a quelques jours aux Etats-Unis : il est infecté par le virus Ebola. L’homme n’étant pas professionnel de santé, les médias ont voulu en savoir plus sur les circonstances de sa contamination. Si ces dernières demeurent difficiles à déterminer avec certitude, Ashoka Mukpo pense qu’il a été exposé au virus Ebola lorsqu’il a participé à la désinfection d’une voiture dans laquelle avait été transporté un homme mort, victime de la fièvre Ebola. Cet épisode met en lumière les risques très importants liés aux opérations de décontamination tout en confirmant l’extrême nécessité de ces interventions.

Petit mais costaud

Dès lors, l’homme semblait nécessiter le recours de ses fidèles alliées : les machines. Depuis plusieurs années, au-delà de la menace représentée par Ebola (qui n’était hier pas aussi marquée) des entreprises américaines travaillent à la mise au point de robots de désinfection. Ainsi, la firme Xenex a lancé il y a quatre ans aux Etats-Unis, « Little Moe ». Ce robot utilise une lampe à xénon qui lui permet d’émettre des rayons ultraviolets. Ces derniers détruisent les virus et bactéries se trouvant sur le chemin de Little Moe, qui se montre particulièrement méticuleux dans l’inspection des pièces où il est lancé. Par ailleurs, le robot est rapide : en cinq à dix minutes, son travail de désinfection totale est fait.

Une armée de robots en marche

« Little Moe » est aujourd’hui utilisé par 250 hôpitaux aux Etats-Unis, mais il vient de gagner en notoriété. Le robot a en effet été employé au Texas Presbyterian Hospital de Dallas où vient de mourir un patient libérien infecté par le virus Ebola, premier malade dont le diagnostic a été posé en dehors d’Afrique. L’utilisation de Little Moe semblait s’imposer puisqu’il permet d’éliminer le virus Ebola de toutes surfaces en deux minutes. Bien sûr cette expérience invite immédiatement à mesurer le bénéfice que pourrait représenter le recours de robots tel que Little Moe en Afrique. Déjà, cinq machines conçues par une autre firme répondant au nom plus explicite de TRU-D (Total Room Ultraviolet Disinfection) ont été envoyés au Liberia où ils doivent être utilisés dans deux hôpitaux.

Aurélie Haroche

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