
Petit mais costaud
Dès lors, l’homme semblait nécessiter le recours de ses fidèles alliées : les machines. Depuis plusieurs années, au-delà de la menace représentée par Ebola (qui n’était hier pas aussi marquée) des entreprises américaines travaillent à la mise au point de robots de désinfection. Ainsi, la firme Xenex a lancé il y a quatre ans aux Etats-Unis, « Little Moe ». Ce robot utilise une lampe à xénon qui lui permet d’émettre des rayons ultraviolets. Ces derniers détruisent les virus et bactéries se trouvant sur le chemin de Little Moe, qui se montre particulièrement méticuleux dans l’inspection des pièces où il est lancé. Par ailleurs, le robot est rapide : en cinq à dix minutes, son travail de désinfection totale est fait.Une armée de robots en marche
« Little Moe » est aujourd’hui utilisé par 250 hôpitaux aux Etats-Unis, mais il vient de gagner en notoriété. Le robot a en effet été employé au Texas Presbyterian Hospital de Dallas où vient de mourir un patient libérien infecté par le virus Ebola, premier malade dont le diagnostic a été posé en dehors d’Afrique. L’utilisation de Little Moe semblait s’imposer puisqu’il permet d’éliminer le virus Ebola de toutes surfaces en deux minutes. Bien sûr cette expérience invite immédiatement à mesurer le bénéfice que pourrait représenter le recours de robots tel que Little Moe en Afrique. Déjà, cinq machines conçues par une autre firme répondant au nom plus explicite de TRU-D (Total Room Ultraviolet Disinfection) ont été envoyés au Liberia où ils doivent être utilisés dans deux hôpitaux.Aurélie Haroche