
Paris, le vendredi 29 mai 2015 - Dans le cadre de la conférence internationale Targeting Ebola, organisée par le COmité Pays En Développement (COPED) de l’Académie des sciences, chercheurs et professionnels de la santé impliqués dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola se réunissent depuis hier et jusqu’à ce soir à l’Institut Pasteur de Paris, afin de faire le point sur les enseignements à tirer de l’épidémie d’Ebola que nous connaissons encore actuellement.
« Nous ne sommes pas réunis pour faire un bilan, mais un point d’étape » a ainsi expliqué le Pr Yves Lévy, président-directeur général de l’INSERM qui a tenu à rappeller que l’épidémie est toujours en cours dans certaines régions.
Le Pr Lévy a notamment annoncé que, dans le prolongement de l’essai JIKI toujours en cours sur le favipiravir, une collaboration entre l’INSERM et les NIH américain permettra de mener un essai sur une combinaison de favipiravir et de Zmapp, l’anticorps monoclonal mis au point par Mapp biopharmaceutical. Une étude sur la circulation de la viande de brousse comme vecteur de la maladie doit également se mettre en place d’ici la fin de l’année.
En ouverture de congrès, l’Institut Pasteur de Dakar a présenté les résultats d’un premier test de diagnostic rapide par amplification de gène. Au cours des tests menés sur 900 échantillons rhino-pharyngés en Guinée on a pu observer une sensibilité et une spécificité de 100 % : « nous avons également mené un peu moins de 200 tests sur du sérum, et nous avons obtenu une sensibilité autour de 91 % et une spécificité de 98 % » a précisé le Dr Amadou Sall, directeur de l’Institut de Dakar.
Frédéric Haroche