Effets indésirables des répulsifs

L’utilisation de répulsifs est recommandée dans la prévention des maladies transmises par des arthropodes hématophages, directement sur la peau ou en imprégnation des vêtements et des moustiquaires.

- Le DEET (N,N-diéthyl-m-toluamide) est le répulsif le plus utilisé et le mieux évalué dans le monde.

Les effets cutanés irritatifs sont les plus fréquents mais des éruptions vésiculo-bulleuses et des urticaires de contact ont aussi été décrites. Jusqu’ici aucune dermatite allergique de contact n’a été rapportée.

Des effets systémiques neurologiques sont possibles.

L’utilisation du DEET est contre-indiquée chez l’enfant de moins de 2 ans et à éviter avant 12 ans.

Son utilisation pendant la grossesse ne semble pas poser de problème.

- L’IR3535 (N-acétyl-N-butyl-β-alanine d’éthyle) semble bien toléré aussi bien localement que systémiquement lorsqu’il est appliqué sur la peau à une concentration de 15 %.

Il est utilisable chez l’enfant et le nourrisson

- La picaridine [carboxylate de Sec-butyl 2-(2-hydroxyéthyl) piperidine-1] est une nouvelle molécule proche du DEET.

Un cas de dermatite de contact allergique a été publié avec sensibilisation à la fois à un excipient (méthyl glucose dioléate) et au principe actif.

Les études toxicologiques pratiquées jusqu’ici ne sont pas suffisantes pour apprécier les effets systémiques potentiels de cette molécule.

Le risque semble cependant acceptable à partir de l’âge de 3 ans.

- Le PMDRBO (cis- et trans-p-menthane-3,8 diol) est un terpène analogue du menthol.

Il n’est pas sensibilisant mais peut être à l’origine d’irritation cutanée légère et oculaire sévère.

- Les huiles essentielles (citronnelle, géranium, lavande) sont irritantes, sensibilisantes ou photosensensibilisantes. Les bracelets répulsifs à base d’huiles essentielles ne doivent pas entrer en contact avec la peau.

En raison d’un risque de toxicité systémique de certains terpènes, ces huiles essentielles ne doivent pas être utilisées chez le nourrisson et le petit enfant.

Etant soumis à la réglementation « biocides » (directive communautaire 98/8/CE), la composition des répulsifs n’est pas toujours affichée sur l’emballage. Les excipients  (parfums, filtres solaires, solvants, émollients…) peuvent cependant, tout  comme le principe actif, être responsables d’effets indésirables et doivent donc être pris en compte.

Dr Geneviève Démonet

Référence
Crépy MN et coll. : Répulsifs dans la protection personnelle antivectorielle, effets indésirables notamment allergiques. 33e cours d’actualisation en dermato-allergologie – GERDA 2012 (Besançon) : 4-6 octobre 2012.

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