En pétard contre les pétards

Washington, le samedi 11 juillet 2015 – Une soirée comme les autres. L’été offre des fins de journée chaleureuses où l’on peut se promener sans craindre la brise. Les enfants chahutent au fond du jardin, les amis discutent bruyamment. Et soudain, on se fige. Ce bruit, cet écho au loin, ces déflagrations : l’esprit est renvoyé quelques années, mois en arrière, dans l’enfer de la poussière, des armes, du sang, dans l’enfer de la guerre. Le syndrome de stress post traumatique toucherait selon le département américain des anciens combattants entre 11 et 20 % des soldats ayant servi en Irak, 12 % de ceux ayant combattu pendant la première guerre du Golfe et 15 % de ceux qui se battaient au Vietnam. Pour beaucoup d’entre eux, être surpris par la déflagration d’un pétard ou d’un feu d’artifice peut suffire pour les replonger dans la souffrance et l’angoisse. Aussi, certains appréhendent particulièrement la fête de l’indépendance, célébrée le 4 juillet. Ainsi, la semaine dernière, plusieurs milliers d’anciens combattants avaient affiché devant leur maison une pancarte appelant leurs voisins à la solidarité. « Un vétéran habite ici. Soyez courtois avec les feux d’artifice » indique-t-elle simplement. C’est l’association "Military with PTSD"  fondée par la femme d’un ancien soldat qui a décidé cette année de fournir ses affiches aux anciens combattants en faisant la demande : elle en a ainsi envoyé près de 5 500 selon CNN. L’idée a été inspirée aux responsables de l’organisation par le témoignage de Jon Dykes qui l’année dernière avait arboré pareil panneau après avoir raconté que les feux d’artifice lui donnaient le sentiment d’être de nouveau attaqué.

M.P.

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