L’enzymothérapie substitutive est en plein développement dans ces « maladies orphelines » que sont les maladies de surcharge lysosomales.
Dans la maladie de Gaucher, due à un déficit en glucocérébrosidase, les enfants ayant une forme viscérale (95 % des cas) sont améliorés par l’imiglucérase en perfusion IV.
Dans la maladie de Fabry, une autre sphingolipidose, les garçons asymptomatiques de plus de 18 ans, et les filles symptomatiques tirent profit de l’agalsidase.
Certaines mucopolysaccharidoses peuvent également être traitées : le type 1 (maladie de Hurler …) avec la laronidase, surtout après 5 ans ; et les types 2 (maladie de Hunter) et 6. La liste n’est pas exhaustive.
Dans l’ensemble, les atteintes neurologiques et osseuses
constituées régressent peu, et il peut apparaître des anticorps et
des manifestations allergiques.
On peut aussi tenter de restaurer l’activité enzymatique déficiente
en greffant des cellules souches hématopoiétiques ou un gène
sauvage (thérapie génique), ou encore, en apportant des molécules «
chaperonnes » de l’enzyme. Une substance, qui a fait récemment
parler d’elle dans la mucoviscidose, le miglustat, réduit la
formation des glucosphingolipides, et, à faible dose, est capable
de « chaperonner » la glucocérébosidase. Elle s’administre par voie
orale.
Dr Jean-Marc Retbi