Parmi les 859 patients hypoxémiques, 74 (9 %) l’étaient gravement. Parmi ceux-là, la cause la plus fréquente d’hypoxémie était la pneumonie. Des infiltrats radiologiques bilatéraux étaient présents chez 56 (84,9 %) patients, mais le SDRA n'a été diagnostiqué que chez 30 (40,5 %) d'entre eux. Cinquante-cinq patients (74,3 %) étaient sous ventilation mécanique invasive. La FiO2 était élevée chez 11 (14,9 %) d'entre eux et 8 (10,8 %) étaient sous VNI. La PEP était plus élevée que chez les patients hypoxémiques légers et modérés (p <0,001). La pression plateau médiane était de 25,5 (23-29,5), plus élevée que dans les groupes légers et modérés. La pression médiane était en moyenne de 13 (10-19) cm H2O sans différence avec les autres groupes. Quatorze patients (18,9 %) étaient sous ECMO.
La mortalité a été plus élevée chez les patients hypoxémiques graves que chez les autres (50,7 vs 21,3 et 28,5 % respectivement, p <0,001). La durée de séjour n’était pas différente en fonction des groupes. L'hypoxémie sévère, indépendamment du SDRA, aggrave le pronostic des patients en réanimation.
Dr Bernard-Alex Gaüzère