L’épilation au laser est désormais une pratique très courante mais cette situation ne doit pas faire oublier les écueils auxquels cette technique peut parfois se heurter. Certains ont été rappelés au cours de ce congrès. La demande croissante d’épilation par les hommes suppose de prendre garde aux caractéristiques particulières sur ce terrain : poils de gros diamètre implantés profondément, vellus plus fin stimulable par la lumière, influence du profil hormonal. Les très jeunes filles sont également très séduites par la photo-épilation et il paraît raisonnable de fixer un âge limite en accord avec les parents.
Si les peaux foncées ne représentent plus un obstacle majeur du fait des améliorations technologiques, l’épilation des poils clairs requiert toujours des énergies plus importantes, des temps d’impulsion spécifiques et un plus grand nombre de séances avec parfois une moindre efficacité. Certaines localisations restent plus difficiles à traiter (seins, genoux) voire à proscrire (sourcils). Pour les zones androgénodépendantes, la patiente doit être prévenue du caractère non définitif de l’épilation et éventuellement de la nécessité d’une prise en charge médicamenteuse associée s’il existe une hyperandrogénie.
Parmi divers petits incidents classiques que les laséristes ont appris à gérer, l’hypertrichose paradoxale est rare mais évidemment dérangeante. Le traitement fait appel…au Laser.
Dr Marie-Line Barbet