Etat des lieux du déclenchement du travail en France

Les déclenchements pour grossesse prolongée sont en tête des indications (34 %), suivis de la rupture des membranes (17 %). Les déclenchements hors indications sont au nombre de 8 % et, malgré les recommandations, ne sont pas toujours pratiqués sur un col favorable. L’enquête MEDIP (MEthode de Déclenchement et Issues Périnatales) réalisée fin 2015 commence à révéler quelques résultats sur les pratiques très disparates dans les maternités françaises : le propess® est utilisé par 92 % des maternités, les gels vaginaux par 67 %, et les ballonnets (principalement la sonde de Foley) par 47 % ; le recours au misoprostol et au gel intacervical est marginal.

Plus de la moitié des établissements s’autorisent à poser deux propess® et seulement 20 % des établissements se limitent à 1 seul gel. Les autres en administrent jusqu’à 4 en respectant dans la grande majorité des cas un délai de 4 à 6 heures entre deux poses.

Si les maternités ne déclenchent quasi pas d’utérus bicicatriciels (2 %), la pratique est répandue dans nombre d’établissements concernant les utérus cicatriciel (70 %), les grossesses gémellaires (88 %), les retard de croissance (96 %), les sièges (27 %), les macrosomes (45 %). Enfin, 31 % des établissements déclarent pratiquer des déclenchements hors indication ; cela signifie-t-il que, dans les autres maternités, la femme se verra refuser une demande de déclenchement ?

Marie Gélébart

Référence
Le Ray C: Le déclenchement en France et ailleurs (Fréquence, Pratiques, résultats de l'enquête nationale MEDIP). Rencontres de Port-Royal (Paris): 19 novembre 2016.

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