Être infirmier…à bord de l’Aquarius

Interview de François-Xavier Daoudal, infirmier référent, Médecins Sans Frontières (MSF)

Début juin, l’Aquarius, après un sauvetage épique, cherchait désespérément un port où accoster avec à son bord plus de 600 réfugiés.

Sur le bateau, des équipes de Médecins sans frontières (MSF) ont pris en charge les passagers. Parmi les soignants à bord, François-Xavier Daoudal infirmier, raconte aux lecteurs du JIM son expérience durant cette traversée éprouvante.

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Vos réactions (7)

  • Ne pas mélanger politique et médecine

    Le 21 juillet 2018

    Cet article est plus politique que médical et n'a pas grand chose à faire dans le JIM.
    La vie d'un infirmier en EHPAD aurait été plus intéressante.

    Dr Bernard Rougier

  • "Réfugiés" ?

    Le 21 juillet 2018

    Par un glissement sémantique, les clandestins sont devenus des sans papiers, puis des migrants et maintenant des réfugiés ! Ce terme est inapproprié !
    Lorsque vous écrivez que l'Aquarius avait à son bord 600 réfugiés, c'est simplement mensonger. Il y avait 600 personnes dont certains (nombre à déterminer) étaient effectivement des réfugiés.

    Les bons sentiments masquent donc la réalité.
    Ils sont arrivés en Espagne où on les attendait avec des banderoles sur lesquelles il était inscrit "bienvenue CHEZ VOUS".

    Rappelez moi comment en 1962, des français, avec une histoire française, une culture française, des racines françaises ont été accueilli au retour de l'Algérie ou de la Tunisie. Mes parents, français ont vécu ce rejet de la part des français.

    A l'époque Gaston Defferre, le maire de Marseille disait :  « Ils fuient. Tant pis ! En tout cas, je ne les recevrai pas ici. D’ailleurs, nous n’avons pas de place. Rien n’est prêt. Qu’ils aillent se faire pendre où ils voudront ! En aucun cas et aucun prix je ne veux des pieds-noirs à Marseille. »

    "Nous avons quitté l’Algérie pour ne pas nous faire égorger. Nous avons été accueillis près du port de Marseille dans un enclos séparé du reste par des barbelés et nous avons attendu sans savoir où aller.
    Aucune association quelconque n’est venu nous soutenir ou nous apporter de l’eau..."

    Pompidou, premier ministre, proposait de les envoyer en Afrique du Sud ou en Australie. De Gaulle, lui, optait pour la nouvelle Calédonie ou la Guyane, sous peuplée.

    Il semble qu'aujourd'hui, les esprits soient mieux formatés notamment par les médias et les associations pour accueillir, fleur à la main, ces "réfugiés".
    Par ailleurs, je retiens de cet interview qu'il y avait à bord 629 personnes - 88 femmes -7 enfants soit 534 hommes sur 629 personnes.
    Je retiens également "qu'il est hors de question pour l'Aquarius de ramener ces naufragés vers la Lybie, et ce, quand bien même il y aurait la création d'un MRCC Lybien" (MRCC = centre de coordination et de sauvetage maritime). Comme le disent de nombreux observateurs, ces humanitaires font le jeu des passeurs et contribuent à augmenter l'effet migratoire. Il ne s'agit donc pas d'une interview sous le couvert d'un problème "médical" de secours à des naufragés mais bien d'une affaire politique dont JIM aurait été inspiré de ne pas se mêler !
    Je vous remercie de bien vouloir publier mon commentaire.

    Dr X

  • Merci au JIM

    Le 21 juillet 2018

    Le rôle de la presse médicale est aussi d'aborder les problèmes de santé publique, qui comportent souvent un aspect politique, comme cela aurait été le cas si le sujet avait été la vie d'un infirmier en EHPAD.

    Merci au JIM de témoigner sur la prise en charge du drame des réfugiés, qui fait tant de victimes et intéresse si peu l'opinion publique!

    Catherine Harris (IDE)

  • Un écran de propagande comme Twitter ou Facebook !

    Le 21 juillet 2018

    Absolument d'accord avec le Dr Rougier, sinon à être un étalement propagandiste je ne vois pas ce que font ces articles dans une revue professionnelle !
    Encore une fois nous assistons à de la complaisance ou de l'achat de bonne conscience à peu de frais sans avoir un regard pointu et avisé sur un sujet récurrent depuis 40 ans...qui ne va faire que croitre avec la démographie de ce continent sans contrôle !

    Le problème va être exponentiel et aucun politique n'a la volonté de le régler ou d'apporter des propositions ! Chacun campant dans la démagogie ou le populisme !
    Ce collègue n'a donc rien d'un "héros" et ne fait que propager un peu plus des misères venues d'ailleurs en déplaçant le problème !
    Merci d'éviter de devenir un écran de propagande comme Twitter ou Facebook !

    Gilles Dupont

  • Intéressant sur le plan professionnel

    Le 22 juillet 2018

    Pas d'accord avec mon confrère. Et on n'est PAS dans la catégorie EPHAD, où les soins minimaux sont assurés, où l'on n'est pas dans une situation d'urgence.
    C'est un reportage très digne, parfaitement informatif, où malheureusement on constate que la politique pèse de tout son poids (je n'en dirais pas plus). Intéressant sur le plan professionnel, même pour celui qui a travaillé 4 ans en Afrique subsaharienne comme moi.

    Dr Virgile Woringer

  • Vous avez dit propagande ? (réponse de la rédaction)

    Le 23 juillet 2018

    Bien qu’il ne soit pas interdit à un journal médical de faire de la politique, contrairement à ce qui est avancé ici ou là (cf, notamment, le combat du Lancet contre la peine de mort), il se trouve qu’il n’en a pas été question ici ! Il apparaît, en effet, que François Xavier Daoudal n’a fait qu’expliquer comment il prenait en charge ces clandestins (puisque le terme de réfugié est peut-être inapproprié), mieux il a affirmé, en fin d’interview, se refuser à imposer ses conceptions en matière de flux migratoire et a juste réclamé « que tous ces naufragés puissent être secourus dans de bonnes conditions ». Mais peut-être que certains considèrent que sauver un homme de la noyade est un acte politique…

    Quant aux EHPAD, le thème est régulièrement discuté sur le JIM et rien n’empêche de traiter de ces deux sujets concomitamment.

    FH

  • Une opération éminemment politique

    Le 28 juillet 2018

    Francois xavier Daoudal a juste reclamé "que tous ces naufragés puissent être secourus dans de bonnes conditions". Mais peut-être que certains considèrent que sauver un homme de la noyade est un acte politique…
    Une telle affirmation vise à occulter le fait que l'objectif de l'Aquarius est bien de ramener ces migrants en Europe, et ce, même si l'embarcation se situe plus près des côtes lybiennes, tunisiennes ou algerienne, ce qui était le cas ! L'infirmier indique clairement dans la vidéo que même si il existait un MRCC en Lybie, l'Aquarius refuserait d'y amener les "réfugiés"(13:00). Il ne s'agit donc pas uniquement de secourir des migrants de la noyade mais bien de les aider à atteindre leur objectif : l'Europe et surtout la France puisque la plupart de ceux qui ont été debarqué à Valence ont exprimé leur souhait de se rendre en France.
    Sous le couvert d'un sauvetage et de bons sentiments se réalise ainsi une opération éminemment politique.

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