Des auteurs de l’hôpital Bichat (Paris) et de l’Université de Pennsylvanie (Philadelphie) ont comparé la survie, les fonctions respiratoires et les causes de décès après transplantation mono- ou bipulmonaire chez 2 870 patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique. Les résultats montrent, dans cette population d’étude où 67,4 % des patients avaient bénéficié d’une transplantation monopulmonaire et 32,6 % d’une transplantation bipulmonaire entre 1987 et 2008, une médiane de survie de 3,8 ans (intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 3,6 à 4,1) plus élevée après transplantation bipulmonaire (4,8 ans ; 3,6-6,0) que monopulmonaire (3,7 ans ; 3,5-3,9 ; p = 0,003).
Après ajustements, et quelle que soit la méthode d’ajustements, l’analyse ne révèle pas de différence significative de temps de survie entre les deux groupes [ratios de risque entre 0,90 (0,78-1,04) et 0,94 (0,77-1,16)] avec un déclin du VEMS comparable dans les deux groupes. A noter une fréquence accrue de décès par cancer après transplantation monopulmonaire. Selon les auteurs : « ces résultats ne justifient pas le recours systématique à la transplantation bipulmonaire en cas de fibrose pulmonaire idiopathique ».
Dr Julie Perrot