On sait que le risque thromboembolique des personnes
immobilisées pour un traumatisme du membre inférieur est multiplié
par 56. A la recherche du mécanisme sous-jacent, une équipe de
l’université de Leiden aux Pays-Bas a analysé les données de 1 204
patients et de 2 921 contrôles et constaté que ceux avec
immobilisation du membre inférieur (9 fois sur 10 pour une
fracture) avaient une augmentation des taux de FVIII, FXI et
facteur de von Willebrand. Le taux de fibrinogène était également
augmenté. Toutes ces anomalies étaient l’indice d’un état
procoagulant majeur qui était le plus marqué en cas de fractures du
tarse accompagnées d’une autre fracture du pied. Les fractures des
orteils étaient, pour leur part, les moins susceptibles d’entraîner
cet état procoagulant. Il faut dont être particulièrement attentif
à un traitement préventif chez ces patients.
Dr Dominique-Jean Bouilliez