L'importance des interventions non pharmacologiques, notamment de l'exercice régulier et des conseils éducatifs apparaît de plus en plus clairement. Des questions demeurent cependant en suspens. Elles concernent la signification clinique des effets observés, mais aussi la façon de mettre en oeuvre ces mesures préventives. Quelle forme serait la plus efficace ? Livrets, physiothérapie, exercices à domicile, niveau d'encadrement par les infirmières ? Le débat reste ouvert.
Pour ce qui est du rapport efficacité/acceptabilité respectif du paracétamol et des AINS, dont les inhibiteurs sélectifs de la COX-2 (coxibs), il subsiste également quelques interrogations, mais à la lueur des essais cliniques les plus récents, l'avantage semble toutefois être en faveur des coxibs.
Les injections intra-articulaires d'acide hyaluronique (notamment du hyaluronane) ont fait l'objet d'une évaluation plus poussée, certes sur le plan de leur efficacité symptomatique, mais aussi pour ce qui est de leurs effets structuraux. Si les résultats de cette investigation plaident en faveur d'une certaine efficacité, le temps des injections systématiques, itératives ou cycliques n'est pas encore venu.
Les médicaments anti-arthrosiques, tels la diacereine et le sulfate de glucosamine, ont été évalués dans le cadre d'essais randomisés, menés à long terme contre placebo. Ceux-ci concluent à un effet significatif en faveur de tels médicaments, quand est prise en compte leur activité sur la progression structurale de la maladie. La signification clinique de ce bénéfice anatomique reste à préciser.
Enfin, les indications des prothèses de genou face à une gonarthrose vont évoluer, en fonction des progrès en cours qui visent à mieux cerner le résultat à long terme de telles interventions. Dans ce domaine, il faut attendre et respecter, pour l'instant, ce qui est classiquement admis.
Dr Jean-Louis Mirandole
Dougados M.: "Recent advances in the osteoarthritis." EULAR, 18-21 juin 2003 ; Lisbonne. © Copyright 2003 http://www.jim.fr