Le granulome palissadique cutané est défini histologiquement par une place centrale de nécrobiose entourée d'un granulome palissadique, généralement histiocytaire. A cette définition correspondent de multiples étiologies, à savoir : le granulome annulaire, la nécrobiose lipoïdique et le nodule rhumatoïde et, plus rarement, certaines réactions à corps étranger, la granulomatose de Churg et Strauss, et le xanthogranulome nécrobiotique. Daniel Su et coll., de la Mayo Clinic, a repris 2500 lésions cutanées granulomateuses observées sur une période de 30 ans. Parmi celles-ci, 255 répondaient à la définition du granulome palissadique. Les colorations spéciales habituelles ont permis de découvrir un agent pathogène dans 11 observations, à savoir phaeohyphomycose (2), mycobactériose atypique (2), tuberculose (2), syphilis (1), maladie des griffes du chat (1), sporotrichose (1), cryptococcose (1), coccidioïdomycose (1). Les auteurs conseillent, par conséquent, de pratiquer systématiquement les colorations des mycobactéries, des mycoses et des bactéries devant une telle image.
Daniel Su WP, Kuechle MK, Peters MS : "Palissading granulomas caused by infectious diseases". Am. J. Dermatopathol., 1992 ; 14, 3 : 211 -215.
S. F.