Grossesse et acromégalie

Au cours de la grossesse normale, l’hormone de croissance (GH) placentaire entraîne une augmentation de l’IGF-1 et une diminution consécutive de la GH hypophysaire.

Chez 17 femmes porteuses d’un adénome somatotrope traité, une surveillance des taux de GH et d’IGF-1 a été effectuée au cours du 1er trimestre de la grossesse après arrêt du traitement médical. Chez 12 patientes, l’IGF-1 était diminuée (558 ± 207 ng/ml avant grossesse versus 319 ±126 ng/ml au cours du 1er trimestre) avec une GH en moyenne stable. Cette diminution pourrait être liée à une relative résistance hépatique à la GH secondaire à l’effet des estrogènes. Au total, la surveillance de GH et IGF-1 ne semble pas utile au cours de la grossesse chez les acromégales ; l’arrêt du traitement médical peut être envisagé le plus souvent.

Enfin, la diminution de l’IGF-1 est un argument pour envisager un traitement estrogénique chez certaines patientes présentant une acromégalie afin de contrôler l’hypersécrétion somatotrope.

Dr Stéphanie Girard-Mauduit

Référence
Broussaud S et coll. : Evolution des concentrations de GH et IGF-1 au cours du 1er trimestre de la grossesse chez les patientes acromégales. 25e congrès de la société française d’endocrinologie (Lille) : 1- 4 octobre 2008.

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