GvH : on peut réduire le risque

Les inhibiteurs des histones déacétylases ont démontré sur modèle murin leur potentiel dans la réaction du greffon contre l'hôte (graft-verus-host disease, GvH). Cette action est liée au fait qu'ils suppriment la production de cytokines pro-inflammatoires, modulent les cellules présentatrices d’antigènes et stimulent la production et l'efficacité des Treg.

Dans l'essai de  phase I-II présenté ici et portant sur des patients greffés à partir d’un donneur familial compatible après un conditionnement d’intensité réduite et traitement prophylactique par mycophenolate mofetil puis tacrolimus, les patients ont reçu du vorinostat per os de J10 à J100. Les résultats ont été comparés à ceux d’une série contrôle appariée.

Il n'y a pas de différence de prise de greffe, pas de mortalité ou de toxicité supplémentaire attribuée au vorinostat. L’incidence cumulée de GVH aiguë de « tous grades » ou de « grade 3-4 » à 100 jours a été diminuée de manière significative  (22 % versus 42 % ; p = 0,04 et 4 % versus 19 % respectivement).  L’incidence des rechutes a été similaire dans les 2 groupes, avec des effets secondaires antérieurement rapportés.

Dr Dominique-Jean Bouilliez

Référence
Choi SW et coll. : Targeting Histone Deacetylases As a New Strategy for Graft Versus Host Disease Prevention. 54th American Society of Hematology annual meeting (Atlanta, Etats-Unis) : 8-11 décembre 2012.

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