Paris, le mardi 20 mars 2018 - Le secrétaire d’État à l’égalité
entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa et le ministre de
l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal ont présenté hier un plan
de lutte contre le harcèlement sexuel et les comportements sexistes
à l’université. Une campagne de sensibilisation qui débutera fin
mars a également été dévoilée. Parmi les mesures énumérées par les
deux ministres figure la création dans chaque faculté d’une cellule
d’accueil et d’écoute destinée à faciliter la prise de parole par
les victimes. Ces structures, dont certaines existent déjà, sont
destinées à être toutes opérationnelles à la rentrée. Cette
disposition rejoint la recommandation du Comité d’éthique du CNRS
(COMETS) qui dans un récent rapport préconise également de
constituer des cellules d’accueil au sein des unités de recherche.
Le COMETS déplore en effet que persistent au sein des laboratoires
du centre national de recherche « autocensure et omerta »
qui empêchent la révélation des faits et la sanction des coupables,
aujourd’hui trop rare. D’une manière générale, le COMETS considère
que jusqu’à aujourd’hui les actions ont probablement été trop
timorées face à ce phénomène. « Compte tenu des cas qui lui ont
été rapportés — intolérables eu égard aux principes éthiques de
base de toute activité humaine —, le COMETS se demande si les
moyens mis en œuvre aujourd’hui pour s’opposer au harcèlement
sexuel dans le milieu de la recherche sont suffisants » écrit
ce comité.