La maladie de Hodgkin, maladie très hétérogène aux multiples phénotypes, a deux pics d’incidence : la fin d’adolescence et après 55 ans. Le premier pic d’incidence pourrait être influencé par l’environnement comme le suggère une équipe du service d’épidémiologie de l’université de Newcastle après avoir analysé les données de 621 enfants âgés de 0 à 24 ans dont 247 présentaient un sous-type scléronodulaire, 105 à cellularité mixte, 58 à cellularité enrichie en lymphocytes, 68 ‘autres’ et 143 cas ‘non spécifiés’. La maladie se rencontre plus fréquemment dans cette tranche d’âge chez le garçon, sauf la forme scléronodulaire que l’on retrouve plus volontiers chez la fille entre 20 et 24 ans, suggérant un rôle possible des estrogènes. Son incidence diminue également lorsque les logements sont « surpeuplés » (une augmentation de 5 % du « surpeuplement » réduisant de moitié l’incidence), suggérant que la présence d’infections récidivantes puisse protéger (comme c’est le cas pour la leucémie de l’enfant). L’inverse est toutefois observé pour les cas non spécifiés. Les autres sous-types ne semblent influencés par aucun des facteurs précités.
Dr Dominique-Jean Bouilliez